Quand la réconciliation allège l’esprit et le corps.
Aujourd’hui je souhaite aborder un sujet qui prend toute son importance dans le maintien d’un bien-être quotidien et à long terme : la réconciliation. C’est ce que je tente d’expérimenter et de transmettre par l’intermédiaire du massage.
Réconcilier (ré-kon-si-li-é) Du latin reconciliare, « remettre en état, rétablir ; ramener ; réconcilier, rétablir la concorde ou l’amitié », provient de concilier (Con : avec, si lié).
Ce terme est plus souvent assimilé à un acte vers l’extérieur, prenons l’exemple d’un tiers avec lequel nous avons été en conflit. Nous avons tendance à penser que la réconciliation devrait venir de cette personne.
Dans un premier temps, on observe que pour être dans une phase de réconciliation avec un individu cela demande une remise en question personnelle, une capacité à trouver le juste en nous. Cela nous pousse à faire fi de notre mental qui parfois nous amène à camper sur nos positions et nous maintient dans l’erreur et l’errance. Ce besoin de croire que l’on existe grâce à la résistance sous la forme de la colère et de la rancœur est malheureusement sans issue positive.
Après ce temps de remise en question, arrive le « premier geste ». Ce première geste demande, pour certains, courage et abnégation, pour d’autres c’est un besoin. Cela pourrait même donner l’impression que nous perdons un peu de « fierté », un peu de « force », encore une fois c’est ce mental que nous avons formaté depuis tant d’années qui nous parle et nous influence. C’est cette fameuse personne-alitée qui nous englue dans un savoir lourd et restrictif.
En troisième temps, vient la réconciliation. Ce phénomène crée en nous une magie, une symphonie subtile de bien-être et de bonheur. Un soulagement couplé d’une légèreté. Que s’est-il donc produit ? Nous avons remis en état une fracture, une rupture, peu importe la cause de cet état chaotique, nous pouvons juste constater l’effet d’une réconciliation réussi.
C’est à ce moment là que nous avons la sensation d’un « poids en moins » ou l’on s’entend dire « je me sens moins lourd ». Nous venons en fait de lâcher prise, de nous pardonner.
Et cela vibre jusque dans le corps. Observez votre cœur, observez votre plexus, vos épaules…
Maintenant, ce qui nous intéresse c’est l’autre pan de la réconciliation, l’acte de se réconcilier avec nous-même.
Toute notre vie, nous sommes formatés à être toujours plus productifs, plus rapides, plus gentils, plus compétitifs, être un bon père, être une bonne épouse, c’est sans fin. Nous acceptons ces défis comme des devoirs qui se transforment rapidement en charges mentales. Sans que l’on s’en aperçoive nous venons de créer des souffrances intérieures, des boîtes dans lesquelles il faut rentrer.
Que se passe-t-il si nous refusons d’être moins productifs ? De ne rien faire ? De sortir d’une des boîtes ? Si nous désirons être même oisifs à certains moments ou être dans un état contemplatif ? Que se passe-t-il si nous choisissons simplement d’ETRE ?
Lors des séances de massage, il arrive que la personne que je reçois soit dans une véritable quête de bien-être ou de mieux-être. J’invite chaque personne tout comme vous, lecteurs, à tout simplement : ETRE. A ressentir, sentir et écouter. Ecouter le silence enivrant qu’il y a dans votre corps et vous découvrirez votre propre musique.
Cela s’apprend, et cela nous réconcilie avec nous-même. Et ainsi, le poids des blessures, de nos souffrances, de nos incertitudes s’allège au fur et à mesure quand nous maintenons un travail sur soi à long terme. La quête du soi nous oriente vers plus de liberté et d’amour, la connaissance de nous-même.
Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux – Socrate – inscription du Temple de Delphes
Ce travail peut se faire par l’intermédiaire du corps, il est une voix et une voie du cœur et d’éveil.
